Au mois de mai 2004, la répercussion de la découverte des restes mortels attribués à l’apôtre Jacques dit le Majeur dans l’actuelle capitale galicienne, fut débattue par des historiens. Víctor Freixanes a comparé l’engouement du phénomène jacquaire pendant la Reconquista avec celui qui existe de nos jours pour Internet et souligné que le chemin est l’unique source de richesses qui ne s’est pas tarie depuis plus de mille ans. Ramón Villares s’est interrogé sur l’appropriation du phénomène jacquaire par le monde politique autonomiste et a parlé d’invention scientifique au moment de l’authentification des restes attribués à l’apôtre Jacques par l’Eglise au XIXe siècle. Manuel Díaz a insisté sur les antécédents du mythe jacquaire : cent ans avant la découverte des soi-disant restes de saint Jacques en 813 par l’ermite Pelayo, on parlait déjà de la présence du corps de saint Jacques, en Galice, au Nord-Ouest de l’Espagne. Finalement, Xosé Luís Barreiro a défendu la thèse qui soutient que l’Europe a fait ce qu’est aujourd’hui le Chemin de Compostelle, contrairement à l’idée reçue qui établit que le chemin vers Compostelle est à l’origine de l’esprit européen.